mardi 29 mars 2016

Je suis Etsy addict... et je ne me soigne pas

- Je m'appelle Muscadine et je suis droguée à Etsy.
- Bonjour Muscadine!

Etsy, pour les néophytes, c'est un site internet international qui permet de voir ce qui est mis en vente (créations, objets vintage etc.) par des artistes ou des revendeurs. On peut y surfer au petit bonheur la chance ou bien cibler ses recherches (par exemple on peut choisir l'origine des articles - en entrant son propre pays ou son continent de résidence pour limiter les frais de poste (et de douane - c'est l'expérience qui parle!)). Parfois on contacte directement le vendeur pour demander un objet fait rien que pour soi. Afin de ne pas avoir à faire à des charlatans / voleurs / filous, on peut se fier aux commentaires écrits par les internautes qui ont acheté chez le marchand / l'artiste. En 7 ans d'achats (plutôt réguliers), je n'ai eu que deux petits soucis avec des vendeurs peu scrupuleux.

- Quand mon compte en banque n'est pas trop proche de zéro et que j'ai un petit coup de mou (ou que je suis juste HS après une journée de travail particulièrement éprouvante), je vais faire un tour sur Etsy. Je reçois entre 2 et 3 mails par jour pour me présenter des articles que je suis susceptible d'aimer. J'utilise aussi d'autres moyens de fouiller sur Etsy. Je mets en favori des articles que je trouve jolis, drôles, émouvants, qu'ils soient complètement inutiles ou non. Oui, big brother m'observe surfer sur le net. Il m'espionne et me propose des trucs et des machins qui me tentent bien. Je ne sais dans quelle catégorie d'acheteuse je me situe... mais je sais qu'on suit le moindre de mes mouvements! .
Mon chéri a bien désactivé tout ce qui permet de me fliquer, mais je lui ai demandé de faire une exception pour Etsy.

Ca n'a aucune utilité, si ce n'est que de me vider la tête. Vous faites ça aussi, vous?
Bon, quand approche décembre,  période de Noël, je fais une liste avec environ les 3/4 des cadeaux sur Etsy. Ma famille et ma belle-famille ont beau se rebeller (les délais de livraison peuvent être un peu erratiques). Et de temps à autre, je m'offre une paire, ou deux, ou trois de boucles d'oreilles. Moins souvent un manteau ou un sac original un peu plus onéreux. 

J'ai besoin de ne pas porter le même pull/manteau/pantalon que tout le monde. Dans la rue, les gens qui portent du noir et des couleurs foncées sont monnaie courante. Je n'ai pas la même physionomie que tout le monde et faire les magasins est une épreuve - ma taille est souvent trop grande pour les enseignes classiques, et les enseignes pour femmes fortes proposent souvent des vêtements de femme âgée!
Les couleurs me parlent.  Et je peux me permettre quelque excentricité: j'habite en Angleterre, ou si un punk, un goth et un clown se baladent côte à côte, personne n'y prête attention. Pour le boulot, la première année je n'ai porté que des costumes (gris, marine, et noir, on a vite fait le tour), mais au bout d'un an j'en ai eu assez des pantalons qui scient le ventre en deux et dont la couture du postérieur menace de rompre, des chemises qui doivent être trop grandes ou sinon les boutons se séparent autant que deux aimants négatifs ou deux aimants positifs. Sans parler des vestes sans épaulettes qui me font une carrure de  Nicky Larson.  Mon coté féminin n'a beau ne pas sauter aux yeux, je n'aime pas trop ressembler à un homme!
Et puis franchement, le repassage des pantalons, chemises (et tout le tintouin) et moi ça fait deux.
Bref, les vêtements professionnels ne sont pas ma tasse de thé. Depuis, je porte beaucoup de petites robes en jersey, mais je me demande si les imprimés ne font pas un peu mamie...
Je rêve de costumes colorés et confortables qui me mettent en valeur. Mais ça n'est pas près d'arriver.

Vous souvenez-vous de ce dessin animé: les mondes engloutis?  Et bien, bien que le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, j'adore les costumes des persos (les longilignes bien sûr). Lignes fluides, vêtements un brin futuristes qui ne cèdent pas sur le confort. Et cette artiste, sur Etsy évidemment, a des designs de vêtements qui m'y font penser. Et ses couleurs ne sont pas trop flashy. Bon, par contre ce n'est pas donné.

Une petite robe dans les tons d'automne, allez c'est parti pour une recherche de boucles d'oreilles en cuivre, ou en ambre, ou dans les tons grenat... ou... bon, voilà, je suis accroc à Etsy, et je ne me soigne pas.


dimanche 27 mars 2016

Pourquoi j'aime Cambridge, pourquoi je dois la quitter.

Cambridge, c'est la ville dans laquelle j'ai atterri un peu par hasard peu après juin 2008, fuyant Paris et la grisaille de ma vie d'alors.

J'en suis tombée amoureuse, pour plusieurs raisons.
Parce que c'est une ville qui accueille de nombreux étudiants, et de nombreux touristes, donc on n'est pas surpris si on entend dans la rue des langues qu'on ne comprend pas. Ici, nombreuses sont les personnes qui ont un accent étranger. Ça n'est presque plus surprenant.
J'ai rencontré des allemands, des polonais, des suisses, des belges, des français (dont notamment mon mari!), des espagnols et des catalans, des italiens, des russes, des croates et des serbes, des biélorusses, des grecs, des marocains, des sud-africains, des turcs, des irakiens, des indiens et des pakistanais, des chinois, des japonais, des néo-zélandais, des américains.
Ici, il y a peu de personnes racistes. Ce n'est pas le bon endroit pour les extrémistes.

L'inconvénient, c'est que de nombreuses personnes sont de passage seulement. C'est une ville où les gens aiment vivre, mais qui sert souvent d'étape vers d'autres horizons. Cela mène parfois à des déchirures. On devient amis mais les nouveaux amis partent... c'est ainsi.

C'est une ville qui a une histoire et qui vit toujours dans l'Histoire. Pas une année ne se passe sans qu'on entende parler d'une nouvelle découverte, des conclusions super intéressantes d'une étude dans tel ou tel domaine. C'est quand même ici que le secret de l'ADN a été percé, que Darwin, Newton, et plus récemment Hawkins ont étudié.
C'est une ville qui a une forte identité: entre Kings College Chapel, les Chelsea buns, le musée Fitzwilliam, ses deux théâtres, son jardin botanique, son Shakespeare Festival tous les étés, et les artistes ne sont pas en berne...  j'ai même craqué pour un torchon en coton dans une boutique indépendante Podarok qui montre cela:


C'est une ville qui a des parcs où les gens pique-niquent quand il fait bon. Attention, je veux dire qu'il y a des parcs où il n'y a pas de pancartes vous interdisant de marcher sur la pelouse (oui, Paris, je te jette un regard de coté... quand j'étais chez toi le vert me manquait!). Des parcs où il y a parfois des vaches tranquilles, des poules d'eau et des canards qui cancanent et des oies qui criaillent parce qu'elles croisent un chemin utilisé par des cyclistes avant un pont pour vous faire vous arrêter. Où on voit en rentrant du boulot à pied un cygne qui prépare son nid près des punts (embarcations à fond plat), sur le bord de la rivière.


Se balader dans Cambridge, c'est penser autrement: il y a un nombre impressionnant de vélos. Il y a des parkings à vélo, des pistes cyclables presque partout en ville. C'est une ville qui a un centre ville tout à fait charmant. Aller au taf avec les premiers rayons de soleil du printemps et l'air frais sur le visage; dans Trinity Road ou bien dans Queens Road (qui offre une vue magnifique sur les Backs et les Colleges qui bordent la rivière Cam), quel plaisir!


La contrepartie, c'est que la ville a gardé sa taille médiévale. Soit, contrairement à York elle n'a pas (plus!) de murs encerclant la vieille ville, mais ses artères sont étroites et peu adaptées à la circulation du 21ème siècle. Le résultat catastrophique est l'engorgement des axes de passage. Circuler en voiture à Cambridge du lundi au samedi entre 8h30 et 19h est une très mauvaise idée. Vous serez certainement bien plus rapides à vélo ou bien à pied!

Il y a du travail: de nombreuses personnes ayant obtenu un PhD (équivalent d'un doctorat) trouvent un emploi bien rémunéré, parfois dans la Silicon Fen, parfois non (l'Université et les Colleges, ainsi que l'hôpital d'Addenbrookes sont les grands employeurs de la ville).
Nous avons une qualité de vie exceptionnelle par rapport au reste du Royaume-Uni, si si! Voir cet article pour les anglophones.
Cette ville, on risque de la quitter. Parce que les prix de l'immobilier sont complètement fantaisistes et que pour le même budget on aura une maison individuelle de 4 chambres à Peterborough (à une heure en train de Cambridge) alors qu'ici on ne pourrait se permettre qu'un appartement d'une chambre! La crise du logement se fait encore plus sentir ici qu'ailleurs (voir cet article en anglais).

Cambridge on t'aime, mais on va te quitter!





Une nouvelle maison? On a hâte!

Si tout va bien, à la fin du mois d'avril, on aura un chez nous. Plus de maison louée avec un proprio qui dépasse les limites imaginables de la radinerie (aucun investissement en 5 ans pour la maison que nous louons, qui date des années 30).
Si tout va bien, parce que ça prend du temps et qu'il faut une bonne dose de chance + patience pour trouver une maison dans le coin (et des sous aussi!), et enfin parce que ça peut capoter jusqu'à ce que les contrats soient signés. Un couple que nous avons rencontré nous a avoué avoir mis 3 ans pour trouver leur maison à Cambridge, et encore, c'était une maison mitoyenne. Nous, à coté, avec notre 1 an et 1/2, ça va, on fait presque petits joueurs à coté. Pourtant on a passé un nombre incroyable de week-ends à faire des visites dans la région, à jauger si telle ou telle maison était bien située, et si la maison elle-même nous plaisait.
Si tout va bien, parce que c'est la cinquième maison qui nous fait de l’œil, et pour laquelle on a fait une offre d'achat. On a eu pas mal de mésaventures, et on essaye tant que possible de ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Celle d'Earith où il s'agissait d'un divorce et où le mari a décidé de garder la maison en fin de compte, celle de Littleport qui était en construction depuis 3 ans avec aucun mur droit, et les 3 de Peterborough, la première avec un jardin qui tombe dans le ru du coin et le proprio de mauvaise foi - 'oh, £2000 de travaux suffiront' (quand notre inspecteur disait £10000), la deuxième qui était un leasehold (où on est locataire à vie et on doit obtenir l'autorisation du proprio pour faire des travaux chez soi), et enfin la troisième, on espère la bonne (on croise les doigts des mains et des pieds).

Si tout va bien, on n'aura plus les soucis qu'on a avec notre cuisine riquiqui, notre salle de bain courant d'air, nos problèmes d'humidité, d'isolation et de chauffage. Si tout va bien, on n'entendra plus nos voisins et leurs enfants, ni dans le salon ou la salle à manger. Et si tout va bien, l'argent qu'on dépensera tous les mois servira (du moins en partie) à nous garantir une maison pour nos vieux jours.
L'avantage d'avoir vécu ici, c'est qu'on a appris à vivre avec ce qu'on avait. La maison où nous habitons actuellement est bien située (à 15 minutes à pied du centre ville), mais elle a une 'personnalité' (voire les articles précédents) qui selon la période nous mine le moral ou nous fait rire nerveusement. 

Si tout va bien, on pourra enfin avoir des meubles qui nous plaisent (et pas les meubles dépareillés  nous ont rendu service - merci Emmaüs, mais qui avaient été choisis surtout parce qu'ils étaient financièrement accessibles - comprendre: pas forcément beaux ni à mon goût).

Bref, on a beaucoup d'espoir pour que tout se passe bien, enfin!

La salle de bain, le royaume de l''Health and Safety'


Le reste de la maison est pas mal non plus. Dans ce nouvel épisode, nous découvrons la salle de bains. La porte est ornée d'une plaque en émail 'this is it' (et voilà /c'est la fin) du plus mauvais goût (les toilettes sont dans la salle de bain).

Dans notre salle de bain, on a une ventilation naturelle (des trous dans les briques, c'est naturel, non?) qui passe sournoisement sous la baignoire pour nous glacer les orteils. Y compris quand il fait 5°C ou moins dehors. La douche a le débit d'un pipi d'oiseau atteint de cystite (est-ce que les oiseaux souffrent de cystite?), et les robinets du lavabo sont anglais. Comprendre que le robinet d'eau froide et celui d'eau chaude sont dissociés, et qu'on a le choix entre se glacer les doigts ou se les brûler. Le matin, quand je monte après mon petit-déj, j'ai adopté un rituel automatique pas écologique - je devrais avoir honte, mais mes dépenses en CO2 sont plutôt faibles: je suis cycliste, piétonne ou je prends le bus. J'ouvre le robinet d'eau chaude du lavabo de la salle de bain, je fais mon lit, je ferme ma fenêtre et quand je reviens l'eau du robinet chaud est tiède pour mon gobelet de brossage de dents. (Je précise que mes dents sont toujours avec moi, pas dans le gobelet, je ne suis donc pas une mamie livrant des secrets sur son dentier). Les rares fois où j'ai voulu me faire couler un bain, l'eau chaude a coulé jusqu'à la moitié de la baignoire, puis tout d'un coup de l'eau glacée l'a remplacée. J'ai donc dû finir mon bain à l'eau de la bouilloire.

Enfin, suite à l'amour masochiste qu'ont nos amis anglais pour l'Health and Safety (comprendre les règles qui nous empapaouinent la vie - pour rester courtois- pour qu'on soit sains et saufs en sortant de la salle de bain notamment), les salles de bains d'un autre âge n'ont pas de prise électrique du tout. Vous voulez vous sécher les cheveux? Rasez-vous, c'est plus simple, comme Sally Bridgewater (article pour les anglophones seulement)! Il faudra le faire dans votre chambre, dans le couloir, dans la cuisine, mais pas dans la salle de bain. (Si quelqu'un pouvait me divulguer la logique secrète qui explique pourquoi dans une cuisine on n'a pas de souci, mais dans la salle de bain hors de question  alors que les deux ont des arrivées d'eau et le même risque d'électrocution, je lui serais reconnaissante!).

Petite digression sur les robinets dans les lieux publics en Angleterre. Vous verrez des étiquettes jaunes 'Caution: very hot water' apposées à coté des robinets. Mon esprit cartésien (si si!) se questionne (ça chauffe parfois), pourquoi diantre ne font-ils rien pour faire en sorte que l'eau ne sorte pas bouillante des robinets que les utilisateurs sont contraints et forcés d'utiliser s'ils souhaitent se laver les mains en sortant des toilettes? Hein, pourquoi? Je ne vois que 2 explications, mais si vous en avez d'autres je suis preneuse!
  • Par sadisme: vous allez être brûlés, vous le savez déjà, et les plombiers maléfiques installant les robinets et les tuyaux, ricanent en imaginant les usagers se cramer les doigts pour des siècles et des siècles (on sent l'éducation religieuse, non?).
  • Par économie/écologie extrême ou radinerie: vous allez tellement vous brûler que vous serez contraints de ne pas utiliser une goutte de plus pour rincer le savon que vous aurez sur les mains, par conséquent on va diminuer nos factures d'eau. Et puis si vous pensiez une seconde pouvoir remplir votre bouteille d'eau, passez votre chemin, ou observez le plastique se torde et se trouer, c'est rigolo.


Conséquence fâcheuse qui va à l'encontre des règles sacro-saintes de l'Health and Safety, nous avons une prise multiple dans notre salle de bain avec une rallonge (qui possède elle-même un bouton de sécurité en cas de surchauffe, soupir!)! Cette magnifique rallonge nous permet d'avoir une température qui dépasse les 12°C quand on se met à oualpé pour prendre une douche. Bref, nous aimons notre petit radiateur crachotant péniblement de l'air délicieusement chaud en l'échange d'une odeur de pain grillé, voire avec un soupçon d'épices indiennes. Ce petit radiateur nous a été offert gracieusement par l'agence immobilière quand on a eu une fuite de gaz un dimanche d'hiver et qu'on a dû couper le gaz pour des raisons de sécurité (qui cette fois-ci n'allaient pas à l'encontre de notre sens commun). Véridique.
Et donc, parce que le câble de la rallonge est bien épais, il se coince toujours entre le bas de la porte et le lino. A CHAQUE fois qu'on ouvre et qu'on ferme la porte de la salle de bain à la poignée octogonale. Hahaha!

Notre cuisine nous déteste, et on lui rend bien

Nous vivons à la même adresse depuis quelques années. Quelques années de trop.

La pièce qui a le caractère le plus trempé, c'est (soi-disant) le cœur de la maison des Français qui normalement adorent mitonner des p'tits plats en sauce, j'ai nommé la cuisine.  Normalement.

Notre cuisine fait 2.5m², de telle sorte qu'on se frotte les fesses (involontairement ou non) si on est à deux dedans. Il y est impossible de s'y retrouver avec une personne dont on ne pourrait pas supporter le contact.
C'est une vicieuse. Elle veut qu'on y passe le plus de temps possible alors qu'on ne cherche qu'à la quitter. La plaque de cuisson est super moderne, sans bouton (ça évite la crasse qui s'y glisse). Le souci, c'est qu'elle est capricieuse. On appuie avec nos doigts frigorifiés (il n'y a aucun radiateur) sur les points de contact pour allumer tel ou tel feu. La plaque s'allume, chouette, c'est la première étape. Mais on a beau pianoter et changer de doigt pour mettre en marche tel ou tel feu, les voyants électriques clignotent, puis la plaque s'éteint complètement. Il y a un diable quelque part qui se fend la poire à nous observer jurer quand ça arrive. On a le même souci quand on veut baisser le feu. Si la plaque a décidé que non, elle n'était pas d'humeur, ben c'est à nous de changer la place du plat pour éviter qu'il crame.
Et les poignées, des monstres. Dans notre cuisine en mouchoir de poche, les poignées des tiroirs et des placards s'accrochent à nos pantalons, à nos manches. 'Reste!' nous dit la cuisine. 'P....n de cuisine!' crions-nous, le jean attaché.
Dois-je aussi mentionner le fait que les placards ont des vis qui dépassent à l'intérieur (on veut un paquet de pâtes, on a droit à une griffure de vis en contrepartie)? Que la machine à laver fait vibrer le sol en lattes de bois de la cuisine lors des essorages, et qu'il faut régulièrement la repousser (elle se prend pour une star qui veut arriver au centre de la pièce, à 20cm d'où elle est)?
Et le four a son petit caractère aussi. On l'allume. Il s'éteint. Pas une, non, en général quatre ou cinq fois. Et au bout de 5 ou 6 minutes à chaque fois, de telle sorte qu'on est vraiment forcé de rester dans ce mouchoir de poche. Ah, le gâteau ou les frites maison au four, on a intérêt à en vouloir!


 Il n'y a pas de radiateur dans la cuisine (on pourrait peut-être en suspendre un au plafond?), ni dans le  salon, ni dans la salle à manger, ni dans la petite chambre (qui sert de dépotoir) à l'étage. Il y a tellement peu de place que le sèche-linge, un bahut et une étagère contenant des poêles, et du petit électroménager sont abrités dans la véranda. Notre cuisine est si petite que le micro-ondes et le frigo on trouvé refuge dans la salle à manger. En la visitant, on s'est dit: bon, la cuisine est petite, mais on ne va rester qu'un ou deux ans! Le reste de la maison est lumineux, ça ira bien!

Nous y vivons depuis Août 2012, snif.

Pâques en pyjama

Aujourc'hui, c'est dimanche de Pâques. Il a plu beaucoup ce matin, entre 10h12 et 13h05. Tellement que j'ai dû éponger les bords internes de la véranda. Parce que ça fuit. Ca fuit du tonnerre. J'ai regardé la couleur beigeasse de l'eau récupérée. C'était pas beau à voir. Deux bols complets.

Et là, il fait beau. Mais il vente. Tous les magasins sont fermés, et mon chéri et moi sommes sur nos laptops respectifs. Il regarde le dernier code Mu sur le nom des nouvelles régions, et moi je me dis qu'écrire une série d'articles sur mon blog n'est pas une mauvaise idée. Depuis le temps (le dernier article remonte à 2013!). Bref, nous sommes tous les deux en robe de chambre peluche, assis à la table de la salle à manger. Une assiette de petit-déjeuner avec des miettes et des poussières de chocolat (ben c'est Pâques, non? J'ai pris en pitié le restant d'un Père Noël en chocolat). Nous sommes rentrés il y a deux jours d'un break dans le Yorkshire.
Dans le frigo, il y a un brocoli, des carottes, des poireaux, un ou deux yaourts. La dèche.
Il est 13h29, c'est la décadence. Si j'avais un peu de courage et des ingrédients, je cuisinerais. Mais on a aussi une cuisine affreuse (plus sur le sujet dans un prochain article - j'essaye de créer du suspense!).

Je regarde un peu sur Internénettes les sofas verts. Oui, j'ai envie d'un salon vert, marron et écru pour aller avec notre mur végétal. Celui qu'on a mis sur notre liste au Père Noël et que nous n'avons pas reçu. Mais chéri fait la moue devant les modèles que j'adore. Je suis trop enthousiaste et je planifie trop, après des heures de recherche intensive sur la toile, pour me trouver tout d'un coup devant un 'j'aime pas, ça fait vieux'.

Nous vivons à la même adresse depuis quelques années. Quelques années de trop.

Nous connaissons cette maison très bien, elle a un caractère particulier. Elle date des années 30. En la visitant, il y a quelques années, j'ai adoré les poignées bouton à hauteur du buste. En plus, certaines sont octogonales, toutes à mon goût.

Oui, je suis victime de la mode rétro qui revient sur le devant de la scène. Je plaide coupable: j'appartiens en dépit de ma volonté à la société de consommation qui nous manipule. Et vous?